Mis en ligne par Michaële LAFONTANT (CN/PCF)
Amérique centrale. Ni morts ni vivants, les disparus du Mexique
En dépit des menaces et d’une indifférence quasi institutionnalisée, les familles des 34 000 victimes de disparitions forcées sont parvenues à faire adopter une loi qui reconnaît enfin ce délit. Mais la militarisation du pays risque de compromettre cette timide avancée.
Orizaba est présenté comme un village magique de l’État de Veracruz, au Mexique, pour la beauté de ses paysages. Mais pour Araceli Salcedo, il a tout de l’enfer depuis ce fatidique 7 septembre 2012 où sa fille, Fernanda Rubi, est sortie du foyer familial et n’est plus revenue. Cinq ans plus tôt, le 19 décembre 2008, à des milliers de kilomètres de là, « Dan a disparu de la main de militaires » véreux qui ont rejoint le crime organisé qui gangrène l’État de Coahuila, frontalier des États-Unis, rappelle sa sœur Grace Fernandez. Les (...)